We are Christ’s Body! Une chose est claire dans l’Evangile de ce soir. Dieu n’agit pas comme un gestionnaire de ferme qui fait le contrôle de sa propriété pour déterminer combien d’ivraie y pousse ! En effet, Dieu est beaucoup plus préoccupé par les mauvaises herbes que nous extirpons que par les mauvaises herbes que nous ignorons.Puisque dans le contexte du ce texte évangélique, les ivraies, ces mauvaises herbes dangereuses qui menacent la moisson, représentent néanmoins des personnes réelles, crées à son image…bien que ce sont des personnes brisées, condamnées, rejetées, accablées par le mal.
Peut-être, serions-nous parfois tentés de conjecturer que Jésus n’avait vraiement pas compris la capacité des êtres humains pour le mal, et jusqu’à quelle mesure le mas commis par un puisse détruire la vie d’un autre… Pensons à Auswitch, à Rwanda, aux atrocitiés commises tous les jours par Daeesh, à tous les cas de grossesse terminées si injustement dans les cliniques de cette ville…Jésus, dirions-nous, ne pouvait-il pas voir que le «mysterium iniquitatis» le mystère du mal qui nous entoure, pourrait éventuellement réaliser but…d’empêcher que le Royaume de Dieu triomphe dès ici bas, et parmi nous? Dieu, ne s’en rend-il pas compte que trop de mauvaises herbes risque enfin d’étouffer sa moisson? …
Vous savez, il y a une phrase troublante dans le Credo des Apôtres, Nous professons que le Christ « est descendu dans en enfer » sans trop se demander, Eh bien, pourquoi le Fils de Dieu, descendrait-il en enfer sinon que pour prêcher l’évangile de la miséricorde et du salut à ceux qui s’y trouvent ? Les récits de l’Evangile témoignent du fait que Jésus se rendait toujours là où il n’était pas censé d’aller sur terre. Il osait traverser la Samarie, il alla manger chez Zachée, il rentra dans le tombeau (impur!) de Lazare, il reprochait publiquement les chefs de la foi juive, bref, il allait aux périphériques de la société pour ramasser tout ce qui était perdu… Eh bien, Pourquoi aurait-il fait autrement après sa mort? Et si Jésus était prêt à aller au fond de l’enfer, il est temps que nous apprenions à vivre avec les ivraies qui nous entourent, et même si elles risquent de nous étouffer. Notre mission de chrétiens est de continuer la présence du Christ dans notre monde, de confronter la réalité du mal…de le combattre avec la puissance du Christ que nous portons en non pas de nous cacher par crainte devant ce ce qui nous oppose.
Le message de l’Evangile n’est pas ambigu ce soir. Le Christ nous nous appelle à la patience…à la confiance…et à une attente pleine d’espérance, puisqu’un jour, quand Dieu le veut, le royaume de Dieu sera enfin pleinement réalisé, et le mystère du mal n’existera plus.
En attendant cette réalisation du Royaume, nous sommes rassurés par les paroles de Ste Thérèse d’Avila qui dit que : Le Christ n’a pas d’autre corps sur terre que le vôtre, ni d’autres mains que les vôtres, ni d’autres pieds que les vôtres. C’est par vos yeux que s’exprime la compassion du Christ pour le monde, par vos pieds qu’il s’en va faire le bien ; (ET)par vos mains qu’il va bénir aujourd’hui l’humanité.» Amen